La Maison familiale et Rurale de Vayres dispense des formations par alternance. Afin de soulager les familles tant financièrement que pour leur organisation, elle propose aux élèves qui le souhaitent, majeurs ou non, un service d’internat pour les semaines où ils sont en formation à la MFR. La capacité est de 45 couchages: 42 personnes sont inscrites mais par le jeu de l’alternance, il y a en moyenne 25 élèves par semaine, avec autant de filles que de garçons même si le couchage n’est pas mixte. « Cette année, nos pensionnaires habitent de Génissac jusqu’à Tours » explique Anne Castex en charge de la structure.« Ce service est pratique pour les familles et intéressant financièrement car il évite de louer un appartement à l’année. Les élèves restent chez nous quelques mois ou quelques années selon leurs souhaits, le temps d’avoir leur permis par exemple, ou parce que les parents ne sont pas disponibles pour faire la route, etc ». Si la vie en internat et ses règles peuvent paraître très contraignantes de prime abord, de l’avis même des élèves, une fois les coups de blues des premiers jours passés, ce sont plutôt des règles de bon sens qui permettent à tous, quels que soient les âges, de bien vivre ensemble. D’ailleurs les adultes s’adaptent plutôt bien également et si le nombre d’élèves fréquentant l’internat a augmenté, il y a de plus en plus d’élèves en BTS et en licence et seuls trois internes sont mineurs cette année. Le respect des horaires est bien sûr important mais les petits-déjeuners sont échelonnés jusqu’à 7h30, une heure d’étude est obligatoire après le repas où l’entraide est de mise entre les différents niveaux… mais une longue plage horaire a été également inscrite sur le planning à la demande des élèves pour pouvoir, après 17h30, sortir de l’établissement et s’aérer la tête et l’esprit, en particulier grâce au sport.
Pour varier les plaisirs, Anne Castex leur propose également des soirées gourmandes et des activités sportives et culturelles (théâtre, cinéma, wake-board, pétanque, laser quest, Bordeaux à vélo, tir à la carabine, etc.). «L’idée est de bien vivre ensemble toute l’année même si les personnalités sont très différentes, en mêlant exigence et bonne humeur » précise-t-elle. Du côté des élèves, les larmes des premiers jours sont désormais oubliées comme l’expliquent Estelle Auger, Marie-Amélie Force et Jordan Pouysegur. « L’internat nous fait grandir et nous responsabilise. Il n’y a pas de barrière d’âge ni dans le travail, ni dans les discussions de tous les jours. On apprend également à connaître les spécificités de chaque filière. On travaille tous à l’étude et c’est motivant car si l’on voit qu’on galère un peu, il y a toujours quelqu’un pour nous. aider, quels que soient les niveaux et les filières ».
C’est de l’avis de tous une aventure à vivre, Anne Castex appréciant particulièrement les liens nouveaux qui se tissent tous les ans et ceux qu’elle conserve au fil des années d’internat, heureuse de voir grandir et évoluer ses pensionnaires.
Viviane Bourcy, Le Résisitant, 12 Nov 2015