Dans le cadre d’une mobilité professionnelle, je me suis rendu à Brindisi, dans le sud de l’Italie pour une semaine d’immersion au Lycée Technologique Ettore Majorana. L’objectif de cette mobilité était de découvrir et comprendre le fonctionnement des outils numériques au service de la formation : politique de l’établissement, formation des formateurs, outils et pratiques pédagogiques…
A travers ces quelques lignes, je vous fais part de mes premières impressions, qui seront, je l’espère, le point de départ d’une réflexion d’équipe pour faire évoluer nos formations.
Suite à cette semaine d’observations et d’échanges, un élément essentiel est à retenir : sans un projet bien construit, il est très compliqué de réussir. La classe 2.0 n’est pas une salle remplie de nouvelles technologies, aux multiples fonctions, qui seraient peu ou mal utilisées. La classe 2.0 modifie la façon d’enseigner, d’aborder le public, d’échanger…
Le numérique n’est pas un frein aux relations humaines, mais les change.
Les méthodes d’enseignement utilisant le numérique, et tendant vers le « tout numérique » changent les relations « enseignants/élèves », « élèves/élèves » et « enseignants/enseignants »
L’utilisation de la tablette, amène finalement beaucoup d’échanges et d’interactivité pendant le cours. Les élèves interviennent tour à tour en affichant directement leur travail sur le tableau. Ils construisent leurs compétences, leurs connaissances, et les partagent. Ils ne sont pas « spectateurs » nourris d’un cours !
MAIS, le numérique à lui seul n’est pas suffisant : Le mobilier adapté, la housse de tablette ergonomique sont des outils très importants qui favorisent également les échanges et les attitudes.
Le numérique ne fait pas disparaître le papier !
Ce n’est pas parce que l’on parle de tablette, que le stylo et le papier ne sont plus utilisés. Les élèves combinent l’utilisation de tous les outils, et utilisent ceux qu’ils préfèrent.
Certains écrivent sur un cahier, d’autres sur une tablette. Certains étudient le texte de littérature sur la tablette, tandis que d’autres utilisent le livre…L’essentiel, c’est que les élèves étudient, et que les informations soient assimilées.
Les enseignants nous confiaient leur préférence pour le numérique, qui permet de conserver des traces des cours, exercices,…Il est très simple de revenir sur un cours de la semaine précédente pour faire des révisions, par exemple. Enfin, l’accès aux ressources externes est immédiat. Tout est accessible à tous, en même temps ! (Dictionnaires, manuels scolaires, ressources du web…)
En résumé, la classe 2.0, c’est la découverte, le partage, la recherche, la cohésion… Vous voyez ! on est vraiment très proche de nos valeurs en MFR.
Eric VERGNEAU
